the darkest side of me.

WILL TOMORROW BE BETTER WHEN YESTERDAY THINGS GOT WORSE ?

J'ouvris d'abord l’œil gauche. Je m'en souviens parce que je me suis demandée si c'était comme avec le pied, vous savez, se lever du pied gauche. Et ouvrir l’œil gauche en premier ? Était-ce pour ça que la journée s'annonçait difficile ? Parce que j'avais ouvert l’œil gauche en premier. J'avais déjà un mauvais pressentiment quand j'avais posé un pied à terre. Dans la vieille caravane de Sean, rien ne bougeait. La vieille taule rouillée n'émettait aucun son pour une fois. Il n'y avait que le vent qui soufflait doucement sur les hautes herbes de la vallée. Dans le lit au dessus du mien, les draps encore chauds de Sean témoignait de sa récente présence. Mis maintenant, il était où ? Je fronçais les sourcils, analysant l'habitacle. Rien ne semblait avoir bougé. Tout était à sa place. Pas de trace de lutte. Pas de trace de sang. Pas même sur le lit de mon frère. Rien. Mais il n'était pas là. Je songeait à une possible descente en ville de sa part, mais en ouvrant le frigo, je compris que ça ne pouvait être ça. Nous avions de quoi tenir plus d'une semaine. Mais où était-il ? Il m'avait toujours expressément demandé de ne jamais sortir quand il m'emmener avec lui. Mais là, là, c'était différent, non ? J'hésitais une bonne quinzaine de minute devant la porte. Je regardais la poignée, passant en boucle tous les scénario possible et imaginable si je l'ouvrais. Un loup garou qui me saute dessus en m'égorgeant d'un coup de dent ? Un vampire qui s'approche au loin et se jette sur moi pour me mordre et me saigner ? Forcément, tous ces scénarios me ramenèrent un an plus tôt, quand j'avais enfin compris qu'il y avait plus que des cadavres mort dans les rues sombres des villes.

FLASH BACK : IL Y A UN AN

Il n'était pas à l'heure. Voilà une heure que j'attendais au bord de la route que monsieur daigne me ramener comme mes parents lui avaient demandé. Mais non, Monsieur Wharols avait surement mieux à faire, comme tous les soirs, que de passer un peu de temps avec sa sœur. Je maugréais en silence, ne pouvant rien y faire. Je n'avais plus qu'à rentrer à pieds. Je me mis en route, ravalant ma fierté. Il faisait nuit, et on y voyait presque rien. J'alignais les longues foulées, souhaitant rentrer au plus tôt chez moi. Tout ça à cause de Sean. Il allait m'entendre le lendemain ! Soudain, sur la droite, un bruit attira mon attention, sortant mon esprit brumeux de son voile de colère. Il y avait une sorte d'agitation dans une petite ruelle de Batton Rouge. De la ou j'étais, je ne distinguais rien. Un fond noir, peut-être une ombre, rien de bien rassurant. « Il y a quelqu'un ? » demandais-je hésitante. J'avais un mauvaise pressentiment. Mes poils se hérissaient, une filet de peur coula le long de ma nuque, un frisson secoua mon échine. Mieux valait ne pas rester là. J’accélérais le pas, fuyant cette ruelle mal-famée. Ne pas te retourner, m'intimais-je, surtout ne pas te retourner. Mais ça me prend la gorge. Je sais que si je me met à courir, je serais plus rapidement rattrapé. Ça aurait excité quiconque me poursuivait. Non, il fallait rester calme, ne pas perdre son sang froid. Je fermais les yeux à peine quelques secondes, tentant de trouver la force d'accélérer encore un peu plus. Encore un kilomètre avant la maison. Une éternité. Quelle idée de construire une villa à l'extérieur de la ville ? Je cherchais mon portable. Peut-être que ... Ca me saute au cou avant que je n'ai put réfléchir ou formuler une pensée. C'était lourd, chaud et sauvage. Surtout, ça empestait le chien mouillé. C'était ça, un chien. Mais un gros chien qui essayait de ma transperçais de ses dents longues et acérés. Une de ses pattes griffues lacéra mon bras. Je criais. Ca faisait mal. Pourtant j'arrivais à maintenir son museau surexcité loin de mon visage. Pour combien de temps ? Je sentais mes muscles tendus hésiter, trembler. Ils allaient lâcher. Encore un effort, Ben. Allez, pousse le. Mais rien n'y fait. Son haleine putride se rapprochait de moi. Je sentais la bave dégouliner de sa bouche pour s'écraser sur mon cou. Était-ce la fin ? Je songeais un instant que Sean devrait s'en vouloir à vie, si je mourrais ce soir. Tout ceci était de sa faute. Il aurait dut me récupérer. Et alors que j’abandonnais tout combat, le poids écrasant qui pesait sur mon corps disparu en un éclair. Trop apeurée, j'avais à peine entendu la détonation. J'avais juste sentis un liquide chaud éclabousser mon visage. Je ramenais mes jambes prêt de moi, effrayée. Que venait-il de se passer ? J'avais du mal à tout assimiler. Le loup étalé par terre, contre le mur, à quelques centimètres de moi. Le sang qui éclabousser le même mur. Et Sean. Qu'est-ce que Sean venait foutre là ? « Ben, ça va ? » Je le regardais sans pouvoir l'assimiler. Vraiment, je ne comprenais pas. « Putain Sean, qu'est-ce que tu fous là ? » Il retira la main qu'il me tendait pour m'aider et la fourra dans sa poche, mal à l'aise ou bien piqué à vif, je n'arrivais pas trop à savoir. « Oh, mais de rien, je suis ravi de t'avoir sauvé la vie petite soeur. » « Arrête de te foutre de ma gueule, c'est quoi ce bordel ! » Je commenaais à sérieusement être énervée. Quand allait-il m'expliquer ? « Ecoutes, je ne peux pas t'en dire beaucoup. Mais je viens de t'épargner de finir dans la gueule de ce loup-garou. Estime toi heureuse et maintenant, cassons-nous d'ici avant que d'autres ennuis te tombent dessus. » Sur ce, il m'agrippa la main et me ramena à la maison.

WILL TOMORROW BE BETTER WHEN YESTERDAY THINGS GOT WORSE ?

Un chasseur. Dire que pendant plus de quatre ans, j'avais cotoyé mon frère sans me douter une seule seconde qu'il était un chasseur, qu'il tuait vampires, loups garou et autre. Comment aurais-je put le savoir, en même temps ? Il ne me parlait quasi jamais. D'ailleurs, où était-il parti là, maintenant ? Il ne me l'avait pas dit non plus. Lentement, je tournais la poignée pour sortir de la caravane. Le champ dans lequel nous nous étions posé était désert. Il n'y avait que nous. Rien d'autre. Pas de trace de sang, ici non plus. Juste des pas humain. Enfin, j'avais appris à m'en méfier aussi. Soudain, mon téléphone sonna. Je décrochais en trombe, inquiète. Sean. « Putain, Sean où t'es ? » J'attendais une réponse, n'importe quoi. Au lieu de quoi, je n'eu le droit qu'à une respiration calme, posée. Il raccrocha. Je regardais le téléphone comme s'il m'avait giflé. Je savais que c'était Sean. C'était bien lui à l'autre bout du fil. Et cette enfoiré n'avait rien dit. Il m'abandonnait comme ça ? Dans ce bled paumé ? Je serrais les dents. Calmons-nous. J'avais la caravane. Il devait y avoir une arme, au cas-où pour me protéger dedans. Il y avait de la nourriture. La mallette. Avait-il pris tout l'argent ne me laissant rien ? Je me précipitais à l'intérieur, regardais entre le matelas et le sommier. Elle était bien là, la mallette. Je l'ouvris. Il manquait une rangée de billet. Mais sinon, tout y était. Pas de doute, Sean était vraiment partit. Il m'avait laissé seule, comme mes parents l'avaient fait pendant vingt-deux ans. On y était de nouveau : seule, donc.